Le village international accueille des stands de plusieurs pays qui allient promotion du cinéma et du pays comme territoire de tournage et de destination touristique. Pendant que certains ressemblent à des coquilles vides, d’autres s’avèrent être de véritables machines promotionnelles. C’est le cas du Liban.
Le Liban, le plus petit des pays d’Orient, s’affiche avec fierté et sans complexe au Festival de Cannes. Même si l’État n’apporte aucun soutien à la production cinématographique, contrairement aux autres pays, le 7e art du pays des Cèdres affiche une vitalité exceptionnelle. C’est ce qui se dégage de son riche programme très médiatisé sur la Croisette grâce à une stratégie de communication bien élaborée.
Soutenu par le ministère du Tourisme libanais et de nombreux partenaires, le pavillon du Liban, placé dans le Village international, devient un tremplin pour promouvoir et diffuser les dernières productions cinématographiques ou chercher des collaborations futures.
D’ailleurs, plusieurs films libanais ont été sélectionnés dans les diverses sections cannoises : Tramontane de Vatche Boulghourjian à la prestigieuse Semaine de la Critique, Tombé du ciel de Wissam Charaf à l’ACID et Submarine de Mounia Akl à la Ciné fondation. Voilà un succès qui rend envieux beaucoup de pays d’Orient et du Maghreb qui arrivent à peine à placer un de leurs films dans le festival. Cela est d’autant plus vrai quand on sait que l’État libanais n’apporte aucun soutien à la production, laquelle affiche paradoxalement une vitalité exceptionnelle.
Et pour valoriser cette présence, le pavillon a élaboré tout un programme attractif. D’abord, il offre des déjeuners professionnels qui attirent beaucoup de monde à la recherche de projets au Liban. Ensuite, il propose des projections au Marché du film de quatre longs-métrages et une séance de films en développement, organisées par la Fondation Liban Cinéma.
Ces projections sont précédées par un court-métrage pour la promotion du territoire libanais comme terre de tournage. Enfin, la même fondation organise un cocktail-rencontre avec les professionnels libanais du cinéma.
Les cinéastes libanais, rencontrés dans le pavillon, ne cachent pas leur bonheur. Ils s’estiment chanceux même si les soutiens étatiques sont inexistants.
Tahar HOUCHI
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